La Côte d’Ivoire a institué un nouveau régime juridique sur le mariage à travers la loin°2019-570 du 26 juin 2019, relative au mariage. La réforme est l’occasion pour le législateur d’accentuer la protection de la liberté de mariage à travers un renforcement du consentement au mariage. Ce renforcement résulte du fait que désormais le mariage n’est possible qu’aux personnes capables d’y consentir personnellement. Le législateur tourne ainsi le dos à un régime antérieur qui permettait le mariage des mineurs avec l’autorisation des personnes exerçant la puissance paternelle ou avec une dispense d’âge accordée par le Procureur de la République pour motif grave. Toutefois, des zones ombres s’incrustent dans le nouveau régime. Si le législateur a visé « expressisverbis » le mariage du mineur qu’il supprime dorénavant, il est demeuré muet sur le mariage du majeur incapable. Or comme le premier, ce dernier est dans une certaine mesure incapable de consentir personnellement à son mariage. C’est pourquoi le présent article s’est penché sur la nouvelle conception du consentement au mariage dans l’entendement du législateur ivoirien.Il s’est également intéresséà la cohérence du régime juridique, voire son efficacité à implémenter une telle vision dans un contexte africain où le mariage est plutôt une affaire de famille. Sur le premier point, l’article met en lumière la conception rigide du consentement personnel au mariage en droit ivoirien. Quant au second aspect, il souligne la discordance du régime juridique au regard de la conception du consentement au mariage.
-Mariage -Liberté -Capacité -Consentement -Dot -Nullité.